... Aujourd hui, c est 1er novembre,
et c est a quelqu un de mon enfance que je pense et dedie cet ode: A IP!....(Philippe)
Le prénom et le cri d un frère a l autre: Il est parti, un soir d automne, sans crier gare, ne cherchant pas la reconciliation, parti avec ses souvenirs, de la chambre d hopital aseptisée, de la grande ville d aquitaine, sans doute dans d horribles souffrances d un cancer du pancréas qui le rongeait, laissant une femme et deux petits et un autre fils, lui ,qui ne l as pas vu avant le grand voyage......
Il portait le prenom d un grand general de la Grande Guerre et qui est sorti, honni, de la deuxieme; il en avait le port de tete, cette facon hautaine de considerer l "autre"; cette suffisance qui embarrassait.....sans doute pour cacher quelque mal être.....
Il est parti, apres un parcours de vie assez fantasque, avec des dons a la naissance, qu' il n a pas voulu exploiter, son caractere ombrageux, et cette facon de ne pas accepter le commandement de l autre, sauf le sien, lui a fait manquer de bien belles occasions:
la feuille blanche des années soixante se souvient elle des Tom et Jerry que sa main dessinait; et du pliage de cette meme feuille, il en faisait une tete de chat...percée d un trou...remplie d eau, et assimilant la lecon qu un poids lancé d une certaine hauteur augmente celui ci; mettait en pratique ces diverses dispositions au service d un projectile qui partait du 4e etage du 23 rue alphonse karr de la ville de nice; au grand dam de la grand mere que rien n accordait avec lui( ils avaient la meme date de naissance, le 8 decembre...)et a l interrogation du passant qui recevait le projectile sur son chapeau, a la sortie du cinema l Escurial d a coté, et la voiture juste rangée en bordure du trottoir, en recevait les restes épars, mouillés et degoulinants; les fous rires eclataients et l attente du lendemain pour contempler les resultats, les murs de la chambre de l appartement s en souviennent ils?
Comme ils devraient se souvenir des sons de la musique de wagner, des soldats ou animaux de plomb, rangés dans des cartons, et du tourne disque de La Voix de son maitre, qui recevait des disques noirs de 78 tours dans leurs enveloppes en papier..du jazz qu il aimait , de joan baez qui jouait notre revolte d ados.....
Les murs de la cuisine, au sol couvert de carreaux de grés noirs et blancs, et la table de la cuisine se souviennent ils de ces mains agiles qui ouvraient le ventre d une souris blanche pour etudier sa morphologie, au grand dégout de son frère et qu il prenait pour de la sensiblerie, quand il disait de son ton de grand fère" faut bien des souris y passent pour que la science progresse...."un jour je serai vétérinaire."..
Les années ont passé et il n y eu jamais de veterinaire....pas plus qu il a pas eu de dessinateur......ni de cuisinier...et pourtant ses mains savaient nous concocter le poulet à la menthe, le calamar fraichement péché, découpé et cuit a l américaine, avec une patience infinie, apres des stages chez Leloup, avenue Gorbella......
Les années ont passé, ses sentiments ont evolué avec les animaux et on l a vu arpenté l Avenue jean Medecin avec un labrador, dressé pour les aveugles de La Cordée; labrador qu il cherchait au Canada......Le suicide de son fondateur, alors qu il etait a saint Egreve, pres de grenoble, a interrompu cette vocation....
On l a vu et connu génie mecanique ,soit pour 2 roues dans le garage de son beau frere, à Nice, ou bien responsable de pieces détachées d une prestigieuse marque...JAGUAR...à Paris.
Il aimait les voitures pour les vitesses qu elles pouvaient donner et l ivresse suscitée.....
On l a vu, et on a sans doute mange son pain, car à la fin de sa vie..., reconverti en boulanger, sur les bords de la Charente..à Saint Severin, il était le boulanger d un village de 700 âmes.....2 ans pour servir la premiere matiere de l homme, que notre civilisation a eu trop tendance a accuser de tous les maux...........
Les femmes surtout, a cause disent elles de la propention a faire grossir....balivernes..et pourtant il y a un siecle, des gens sont morts à Fourmies, dans le Nord....pour un morceau de pain....sans vouloir remonter au temps de Marie Antoinete ou le pain manquait........
49 années c est long et court, trop court pour expimer tous les dons manuels que la naissance dispose ; trop long quand les conflits personnels, familiaux ou professionels, perdurent....surtout quand son penchant n est pas au pardon, ni à la toléerance envers les autres, et poutant lorsque le grand voyage est là...qui s exprime en la personnification d une grande flamme au Crématorium, un matin d octobre, de la Grande ville d aquitaine, pour finir dans une urne que la Famille est venue chercher...on se pose une question: Qu as tu fait de ta Vie?...
Le gachis d une vie se mesure aux occasions manquées, surtout quand l éducation que l on recoit est entrecoupée d absences longues.....4 ans....+ 4 ans et que l adolescence retrouve l être adulé, changé, et l incompréhension totale.....
Quand les parents égoîstes ont passé en perte et profits la vie d un autre......qui n a pas eu le temps d exprimer le sentiment a son frère....
Quand la mère adepte du Mal et qu' elle a choisicomme Maître, prefère diviser pour régner... et faisant de sa fille sa copie conforme.
Mélé à de l orgueil mal placé, quand l un des frère n a pas choisi, entre 2 êtres, pendant un 1er mariage et que l on a recu son fils et sa mère pour ne pas ajouter au malheur de la séparation d un couple , le désert affectif d une famille: on ne pardonnne pas..
Pas plus que l on annonce à son frère(moi), son remariage, la venue de 2 autres enfants et lorsque l' on fait le silence pendant 17 ans, cela fait un beau gachis......
Je garde au coeur, le visage d un enfant blond, avec des yeux rieurs, avec la curiosité et la recherche permanente des pourquoi....le visage d un adolescent et jeune homme ombrageux, demandant en permanence des sous à sa mère, chaque samedi, pour ses "pipes" (cigarettes) pour la durée du collège a Draguignan...la semaine.
Et puis la Vie, vous sépare, chacun cherchant sa voie, assumant ses révoltes, sutout quand l histoire balbutie: Mai 68...le Viet nam....l évolution des moeurs...cette difficulte a trouver le juste milieu, de faire coincider ce que l on t a inculqué et la nécessaire tolérance de ces années là, pour enfin, regarder en arriére et constater que malgré cela.....la sociéte est déboussolée, sans points de repères...avec la violence permanente et l avenir bouché pour de nombreux jeunes...à 3 ans de l an 2000 qu IL ne verra pas.....
Il est ou le Philippe, celui dont on attentait beaucoup, celui qui aurait pu être genereux et que la vie a abimé ,au point de le changer....N' est ce pas de lui avoir trop tôt confié des responsabilites et de lui avoir volé sa jeunesse, au point d en exiger de son 1er né, qui a cassé son enthousiasme, cette joie enfantine du découvreur...qui promettait a 12 ans......
Quelle blessure secrete, quel évènement a pu changer" A IP" , au point qu il n etait plus le même.............
Que d occasions manquées.....Celle par exemle de n avoir pas connu son autre frère...le Demi, celui du 1er lit......qui ressemblait tellement au père.......qui a appelé un de ses fils "julien".....comme le sien...et qui lui ressemble tant physiquement que l on croirait sorti du meme moule.....
Ce même frère...Jean a le don des langues, comme notre pére, il a cheminé a son rytme,etudié, reussi son capes, l agregation, enseigné, puis dirigé quelque etablissement dans les vosges, le magreb marocain et de retour en France, dans l est de la France.
Tout cela parce que les fils ont ete coupés des l enfance par la Mère qui a atrophié tout sentiment familial, fraternel et communautire envers son fils ainé, comme elle a fait aussi, au niveau de son frère jacques... et que ses enfants ont eu peu loisir de frequenter au point d elever dans coeur d adolescent un sentiment de suspicion envers tous les membres de la famille...alentour.
Meme le mariage d un cousin nous etait interdit, et cela remonte a l année 66.......
Celle par exemple de constater que son autre frère, celui dont il ne supportait pas la presence, que celui ci avait pu monter une petite affaire touristique où s il avait mis un peu d eau dans son vin, il aurait pu sejourner avec sa nouvelle petite famille...orgueil quand tu nous tiens!...que de dégâts.
Le destin nous adresse parfois des clins d oeil : comment !?..
Deux frères qui se connaissent pas, se marient...ont des enfants et les premiers nés de chacun d eux s appellent JULIEN, sans qu aucune concertation n aient eu lieu.....se ressemblent physiquement....et pourtant ce qui aurait pu être rassemblé.....n a pas été...!
Dieu, dans sa mansuétude, rassemble les fils, tissent la toile de la communication et l homme est aveugle, ne veut rien voir, ni entendre ! Comment cela nous sera et deja compté pour Lui, qui n a pas daigné y voir un signe, ou des signes....?
La volonté d un 3 em frère (moi) n' était pas absente, elle a même éte exprimée au fils du disparu il y a quelques années....et puis la Vie a fait le reste, les études et la séparation de l un, la nouvelle vie familiale de l autre, l absence de communication avec le rejeté (moi), la peur de représailles de la mère ont fait avorté le projet...d une rencontre phénomenale, à jamais perdue.
Notre Père avait coutume de dire que l enfer est pavé de bonnes intentions...cette fois ci, il n a pas gagné, au grand dommage et regret de l un des protagonistes...
Un jour, sur les chemins de Saint Séverin, sur la place du marché, ou il habita, petri son pain, elevé ses enfants, j irai par les cours d eaux, j irai par les forets, par les rues du village, je respirerai ta presence dans l ether et pourtant absente; j interrogerai le ciel d étoiles qui couvre la Charente, j irai humer l ambiance de l eglise, que sans doute, il frequentait peu, à moins qu 'avec les années, l ai rapproché de Dieu..
J irai et par les pores de mon corps, dans un frisson intime, je crierai aussi ma révolte, pour exprimer l absurdité de la haine ou de l indifference qui a pu s installer entre 2 frères, par ce que d autres se sont ingéniées à le faire..
Dors; A ip, maintenant de ton dernier sommeil, il n est plus le temps des regrets, ce qui n a put être ne sera plus, laisse moi jusqu a la fin, l image d un frère qui n aurait pas grandi, et que la vie n aurait pas abimé....
Celui de l enfant blond dessinant ses TOM et JERRY sur des cartons et qui ornaient le salon chinois de l appartement de la rue Alphonse Karr a Nice...
Ces lignes ont été écrites il y a 8 ans, pas changée d un iota, car j ai voulu, conserve à travers le recit, l amour , la tendresse pour un frère, non partagé, sans doute par lui, mais qui sera toujours, celui qui aurait pu être "autre" si les contingences de la vie en avaient decide autrement..mais il y a une consolation à cela:
Le 2 juillet 2000 a 12h15, mon frère philippe, à travers l ecriture automatique , m a parlé:....
" tu dois pardonner...même à Maman, oublie tes rancoeurs, continue a te former au niveau spirituel...ton coach et moi, et d autres te donneront les moyens d être sereins..
"Continue à soulager, à apprendre....nous te ferons connaitre d autres personnes plus connues, reste simple , sans orgueil, comme tu t y es engagé en 98..." (stage holotropique, rencontre avec le divin, sujet de mon magnetisme et mes mains).."
"Le mal est en toi de meme maniere que le bien, tu es libre de choisir, ton systeme de pensées, choisis celle plus positives;
Lyne te contactera..ce sera notre signe..."( cela est arrivé plusieurs fois)" tu feras d autre stages.....
La partie financière sera passée ,si tu nous ecoute....
Ton initiation touche à sa fin...quand tu mesureras le champ étherique, invoques nous, transcende la musique dans un soufle et apprends à faire vibrer leurs chakras ou points forts..
Ne te gonfle pas d orgueil, tu as la grâce du Don, ne l éparpilles pas , fais en bon usage...
Où je suis, je suis bien, je veille sur vous tous; ce que tu as fait à Paulette, tu le feras à d autres....
Comme une vague, ton pouvoir sera connu, reste simple, n en abuse pas; il te fallait ces epreuves pour apprendre à aller a l essentiel...
Toutes tes lectures t on été orientées pour ton initiation, suis ton intuition, regardes droit dans les yeux des autres, ne parles pas, écoute beaucoup..
C est fini pour aujourd hui, nous t observons."