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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 17:27

Ainsi, je viens d'apprendre, 

 par article du journal du 21 juilet 2010

que la BODINIERE

deviendra une prison....d'ici 2015

 

Ainsi je relatais , dans mes deux précédents articles

de terre angevines, adolescence,

 le séjour que j'y faisais dans la decennie 60...

 

Quel retour du destin;, que ce lieu devienne une prison...!

 

On l'appelait le Chateau de la Bodinière....

il y avait cette allée de marroniers..pour y accéder

isolé qu'il etait, entouré et boisé, et de champs...

une partie ancienne, devait avoir été un manoir renaissance...

Mr Mas y avait rajouté une facade,

puis un autre batiment de telle sorte que cela fasse un U.

 

D'après la photo, que j'ai pu voir, le batiment est abandonné,

méconnaissable....

pourtant je me souviens de ces jardins à la française,

devant l'entrée...

A sa gauche , une piscine et son jardin japonisant...

au fond  du jardin à la française, un bassin...

 

si l'on est un oiseau et que l'on survole le batiment,

on le voyait ainsi:

batiment en U,

l'aile gauche: 

avec bureau directorial, et classes au rez de chaussée,

dortoir au 1er etage et 2eme etage,

 grand escalier de bois desservant les dits etages

avec dortoirs et chambres d'éducateurs..

au troisième étage: buanderie.

 

La façade abritait un hall d'accueil ,

un réfectoire et cuisine au rez de chaussée

à l'étage l'infirmerie;

 au dessus  2 dortoirs...

celui des "grands et ainés"..

Des deux cotés du hall d'accueil

donnant sur la cour interieure,

deux halls de douches.....dont j'ai dejà parlé.

 

Enfin l'aile droite, la plus récente (1962) 

abritait

salles de classes au rez de chaussée,

un 2eme refectoire,

 puis à l'étage

une salle de cinéma-spectacle,

 et

au dessus 10 ateliers destinées

 à nous occuper ,

au choix des éducateurs,

plus un petit cachot...

avec en face une chambre d'éducateur..

 

Au dessus des dortoirs de facade,

 chambres de personnels

desservi par escalier en béton.

 

le batiment en U se terminait

par deux préaux se rejoignant,

le tout formant un rectangle fermé par un portail ;

une horloge trônait

sur la terrasse du batiment facade,

 vue intérieure de cour.

 

Mr Mas avait été résistant.

 

Sa vie etait tournée vers

et

pour les garçons de 5 à 15 ans..

de milieux différents, de conditions différentes,

avec l'éducation d'un "communisme primaire",

celui du partage en tout...

mais de cela j'ai dejà parlé dans mes précédents articles,

ainsi que les differents evenements qui s'y rattachent..

 

Si ces murs pouvaient parler

 ils en auraient dit des choses..

du plus avouables au moins avouables ,

liés à la nature humaine,

dans ce qu'il y a de plus beau au plus moche...

 

Ainsi ce lieu va redevenir un lieu de souffrance...

de privation de liberté....

de viols sans doute,

de perversité plus ou moins cachée...!

 

Nous aussi, nous étions privés de liberté,

loin de nos proches....

lettres ouvertes, dressés, épiés, ...

 

Ainsi il existe des lieux, qui aux travers des décennies,

sont destinés

à l'enfermement des corps et des âmes....

destinées aux mêmes utilisations,

 mais à des âges différents..!

 

je ne sais à quelle date

ce batiment a cessé de fonctionner,

je l'ai quitté en 1966,

mais j'ai ouie dire que c'est à la suite de problemes d'éthique...

on dirait aujourd'hui de pédophilie...

 

Probleme qui a existé  les années où j'y ai habité...

Adolescents ,

nous etions soumis aux caprices et déviances de certains..

mais de cela nous ne pouvions dire ou confier,

conscients que nous serions pris

pour des menteurs ou affabulateurs...

 

j'ai raconté par ailleurs ,

la lecon d'un père dominicain,sur la sexualité

approchée en terme d"amour"..

et

qui a été renvoyé de ses cours de catéchisme..

Pere Manfred, t'en souviens tu ?

 

c'est sûr, les futurs prisonniers seront loin de tout..

si rien ou presque n' a été construit depuis.

.

il y avait un terrain de jeu, des champs..

et

puis des garages avec arcades

et

au dessus une salle servant de chapelle, le dimanche.

 

Nous étions loin du centre de Trelazé..

A quelques ancablures de Brain sur l'Authion

et

de ses champs de primeurs et fleurs....

 

Comme le dit l'article du journal,

l'accès pour les personnels, les avocats y sera aisé,

sans doute par l'allée de marroniers, si elle existe encore...

 

Vont ils raser , empièter sur le petit bois,

 dans lequel nous faisions nos jeux de pistes,

 construisions nos cabanes ,

pour  construire en dur, avec barbelés ?

 

Je ne sais si les ardoisières fonctionnent encore,

à Trelazé

ce qui est sûr ,cela fera travailler du monde,

car alors que nous étions 120 garçons,

on parle de 750 prisonniers...

avec de l'insertion..!!!???

 

 

Drôle de destin pour un lieu !

les lieux ont ils une memoire?

une predestination?

 

Quelles drôles de coincidendes de lieux et d'usages,

à part l'âge des utilisateurs de ces lieux !

 

 

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commentaires

A
Salut à vous. Désolé pour ce long silence. J'ai pu scanner des photos et des négatifs trouvés sur la Bodinière dans les années 90 lorsque, jeune punk-rocker je visitais ces sites abandonnés... N'hésitez pas à m'envoyer un mail, je vous enverrai tout ce que j'ai (c'est à dire pas grand chose) bien volontiers. En fait 15 photos (dont des doublons) de fêtes déguisées, de groupes, de sorties. Certaines floues, d'autres très nettes. Mon mail :<br /> ascal[arrobase]laposte[point]net<br /> Au plaisir.
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J
je peux faire une copie du disque " les enfants de la Bodinière " à ceux qui sont mentionnés à l'arrière de la pochette .
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B
Bonjour Johann Louis; pas de probleme pour rentrer en contact avec moi: email ours682000@yahoo.fr et telephone 06 41 54 43 47 et 03 69 07 23 00. oui quand je regardes en arrière, bientôt 56 ans que j'ai foulé pour la 1ere fois ces lieux : le 10 juillet 62....Au dires du directeu, nous serions des voyous ou des incapables en devenir....j'ai pas vu parmi tous ceux qui ont pris contact avec moi ce genre....ce que je sais c'est que ces lieux nous ont forgé pour la vie: on y a vu le plus laid et le + beau de l'humanite, le sens du partage obligé, le reflexe du soutien à l'autre, au groupe, la debrouillardise à acquérir...une prison sans barreaux.....le clin d'oeil du destin ,c'est que ces lieux sont promis à une vrai e prison pour adultes apres avoir ete une prison à ciel ouverts pour des êtrs de 5 à 15 ans.....si les pierres pouvaient parler et la forêt d'alentour.....!
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L
Bonjour, <br /> je suis réalisateur et, alors que j'étais à la recherche de documents sur La Bodinière et précisément sur ce lieu, je suis tombé par hasard sur votre blog. Je suis né à Angers et j'y ai fait mes études et c'est à cette période que j'ai appris l'existence de cet endroit. Depuis ce temps, je m'intéresse à La Bodinière. Je souhaiterais rentrer en contact avec vous. Merci beaucoup, Bien cordialement. Johann Louis
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L
bonjour, j'y etais de 1962 à 1966; vous pouvez me joindre a ours682000@yahoo.fr
B
J aitai a la bodiniere de 1969 a 1974 jusqu'a la fermeture
B
merci, cela me ferai plaisir de retrouver ces traces d'un temps longtemps enfui....ce que je comprends pas c'est que l'on ait laisse tombe ces batiments en ruine; e ne sais pas quand la Bodinière a fermé....ce que kje peux temoigner c'est qu'en 1992, alors que j'avais mon centre de mise en forme en Alsace, le hasard d'une rencontre avec une estheticienne d'Angers qui avait parait il travaille avec la fille de mr Mas, directeur, (j'ignorai qu'il s'était marié) m'a parle de ce lieu et ensuite j'ai repris langue avec mr Mas, qui a l'époque voulait me vendre des alarmes....il est décédé 2 ou 3 ans plus tard. le hasard de la vie nous montre de droles de choses. je n'ai pas eu d'atomes crochus avec lui, il me detestait, je ne sais pourquoi et encore plus ma mère....il l'a denigrée pendant les 4 ans que j'étais pensionnaire chez lui...et cela me blessait...il pretendait avoir ete resistant pendant la guerre... avait il appris sur elle des choses de la guerre? je n'en sais rien....ce sont des choses que j'ai appris beaucoup plus tard : 17 ans et 38 ans...
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