cela n'est pas pour rien et cela grâce à une femme:
Patricia Koch, patronne de l'entreprise MGAD de Sentheim
qui vient de créér un collectif avec 5 revendications:
_ création d'un pôle 100% collectif d'investissement
pour TPE, PME et artisans;
les crédits seraient décidés par des décideurs en commissions,
des chefs de PME en activité qui seraientpayés à la la tâche.
_ Réduction de toutes les charges sociales pourles entreprises de moins de 200 salariés au moins
( non concernés: TGE et ETI) et 15% sur les Sociétés.
_Interdiction du système de reprise des entreprises en liquidation,
sauf au prix réél de leur valeur mobilière ou immobilère.
_Aide financière sur un an sous forme de suppression de charges sociales pour TPE et PME de moins de salariés
en cas de nouvelle embauche ( pour la formation interne)
_Maintien des subventions publiques (indépendamment des déficits) en cas des d'achat mobilier (machines neuves ou de moins de 5 ans)
Mais au fait comment cette femme ,
responsable de pme en est elle arrivée là?
Elle a d'abord sauvée son entreprise
puis après elle se bat pour sauver les autres!
et pourquoi dira t on?
Elle le raconte elle même:
" le 8 octobre dernier, Patricia , qui fait vivre 6 salariés,
s'insurgeait contre l'attitude de banques;
ces dernières lui refusaient unanimement
le prêt de 100 000€ qui devaient lui permettre
de regler des arriérés d'urssaf et de tva,
accumulés pendant deux années de crise.
Pourtant la société était en train de sortir la tête de l'eau,
avec un carnet de commandes plein,
des clients fidèles et de bonnes perspectives d'avenir,
mais sans le réglement de ces dettes,
c'était la mise en liquidation de MGGAD qui se profilait;
elle a pu apprécier le cynisme des banques,
qui lui ont , entre autres ,
suggéré d'emprunter 20 000€à ses salariés.
Depuis les choses se sont arrangés pour elle,
alertés par l'article de l'Alsace des clients fidèles ,
Manurhin de Burnaupt le haut
et
une entreprise du Doubs ont prêté chacun 25000€ à MGAD
et elle pu réunir par elle même les 50 000€ manquants,
régler ses dettes et sortir la tête haute du Tribunal de Commerce,
avec les félicitations du procureur.
Aujourd'hui, l'entreprise voit le bout du tunnel :
le bénéfice réalisé en sept mois compense
un an de perte
et
les comptes devraient être positifs à la fin de l'année.
"c'est un exemple qui montre
que sur les 60 000 dépôts de bilans de l'an dernier,
on aurait pu en sauver 70%
avec le concours bancaires adaptés regrette Patricia.
"La crise nous est tombé dessus en 2008,
l'Etat a prêté immédiatement aux banques..
les emplois industriels ce ne sont pas les grands groupes,
ce sont à 80% des PME,
et
si 2012, c'est pire qu'en 2011, on va crever"
Même à une émission de tv,
où Patricia a eu le le sentiment de n'avoir pas pu tout dire,
alors elle decide de créér un collectif de pme,
avec l'objectif de se faire entendre , de peser,
avec une arme ultime :
une grève des charges qui seraient déposés sur un compte bloqué,
mais avant d'en arriver là,
la création d'un fonds pour pme -pmi,
géré par la Caisse dépots et consignation,
mais surtout pas par des banques privées
qui n'ont qu'un seul critère:
l'argent,
et
même Oséo, qui ne prêtent qu'aux riches ", dit elle.
Un adhérent du collectif temoigne:
il s'agit de Gérard Weber, Transporteur, 62 collaborateurs,
d'Oderen qui dit:
" Nous avons subi la chute de l'industrie textile,
puis celle de l'automobile.
Depuis 2008, nous vivons une situation difficile;
suite à 2 années dficitaires et une dégradation des bilans,
les banques nous ont jeté comme des malpropres
du jour au lendemain, à cause d'un déficit bilantaire de 200 000€, alors qu'on travaille ensemble depuis 40 ans.
Nous, on ne pique pas les medicaments aux malades;
les banques nous ont essorés ,léssivés, ce sont des "banksters" .
Elles sont en train de nous faire crever au lieu de nous accompagner comme c'est leur rôle"
il precise entre autes chose:
" Les banques on les a nourries;
1,759 millions d'euros d'intérêts bancaires
et
frais en tous genres leur ont été versés en 39 ans d'exercice.
Où est l'argent?
"Pareil, il y a quelques semaines un camion
a eu un accident en Allemagne,
j'avais besoin de 1500€pour payer le dépannage,
eh bien même pour cette urgence,
il faut attendre 8 jours pour obtenir 1000€"
"Il y a urgence à créer un electrochoc,
le systeme bancaire actuel est défaillant,
met en péril une partie des pme;
il faut remettre en cause le pouvoir de ces gens là,
même les politiques plient devant les banques,
alors qu'ils ont joué l'argent de leurs clients et ont perdu"
Actuellement, l'Entreprise Weber est en difficulté:
un trou de 320 000€, soit 2 semaines de chiffre d'affaires
que les banques ont refusé de préfinancer;
du coup , Gérard n'a pu honorer sa tva
et
se retrouve avec 96 000€ de pénalités,
ce qui porte la dette à 416 000€.
" Je comprends 'Etat , mais si les banquiers avaient fait leur boulot,
on en serait pas là"
"on survivra à cette crise sans les banques,
on est pas des fainéants.
Avec mes collaborateurs, on travaille tous dur,
je ne me laisserai pas abattre,
mais il faut une prise de conscience
et
une modification des systemes bancaires"
ah ,j'oubliais, pour joindre Patricia et son collectif:
email : collectifpme@gmail.com