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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 12:04

Hier soir j'étais branchée sur la chaine luxe tv...
à voir ces produits de luxe:
ces parfums ,ces paysage, du bords de Mediterranée,
ces créateurs de bijoux,du bout du monde, et d'ailleurs,
une feuve de melancolie est remonté à la surface....

Nissa LA BELLA,
la ville de mon enfance et de jeune homme...

Nissa
(belle fille du midi)
t'en souviens tu de mes pas..
dans ces rues de Vieux Nice,
avec le linge pendus aux fenêtres..
de ces cris " a la poutine, a la poutine "..
du marché Saint Fançois..
de ce vaisselier placé en bas des marches d'escalier...
de ces rues tortueuses, animées,
sentant le Piemont avec le nissart,
parlé aux coins des rues..

Te souviens tu de ce bel Appolon,
que j'accourus voir , petit,
intrigué par sa beauté et plastique,
trônant place Masséna
de ce Casino municipal,
où dès les beaux jours la terrassse s'emplissait 
..
pour certains dans l'attente du bus,à la gare d'autobus..
placée derriere...

T'en souviens tu, de mes petites gambettes,
trottinant ,sur la Promenade, à la main du grand père Alsacien..
de ces promenades d'équidés,
de ce manège au jardin Albert 1er,
de cette rue de Verdun ,maintes rois remontées..
de cette rue Alphonse karr qui m'a vu naître et babiller..
de ces immeubles au front orgueilleux,
batis sur des cressonières,
où bien avant tout cela ,  la reine victoria chassait le canard...
t'en souviens tu..

De cette eglise russe..
paraissant incongrue,là ,edifiée..
souvenirs anciens de strates de peuples,
venant chercher sous ta jupe,
le soleil, l'amour et les sens...
qu'ils avaient perdu ou abandonnés.la bas dans leurs pays de l'Est,
pour retrouver tout cela chez Toi, Nissa la belle...
l'amour ,la fortune,le cliùmat a fait emerger ces villas..
t'en souviens tu..

Que de Rois , soumis ou détrônés, hués, haî, conspues,
ont foulé ton sol...
t'en souviens tu...

De ce cimetiere de Caucade,
de cimiez, du chateau.
où dernier orgueil de tombes d'illustres endormis,
gisent là ces marbres noircis, abimes ..
où j'allais traîne mes guêtres de jeune homme,
 t'en souviens tu..

De cette Avenue..Victoire ..Medecin....
ombragée..
où je me faisais draguer....
hommes ou femme..
mince dans ma chemise cintrée, 
bleutée, echanccré au col,
dentelée,..
  pantalon pres du corps, fesses bien prises,
chaussures à semelles hautes...
regardant les vitrines de tissus,bihjoux, confiserie..
t'en souviens tu..

De ces plages de galets,
où je n'aimais pas montré mon corps nu ,
de ces bancs où je m'asseyai le soir venu,
devant le Negresco,
de ces hotels où mon père travaillait,
ou avait travaillé..
le Royal, le Westend,le Negrescos..
t'en souviens tu...

De ces habiles mains de couturières,
à domicile,
dont je cherchais le travail pour maman,
dans ces rues pres du port...
pour remonter à Gambetta..
à l'atelier d'assembage....
t'en souviens tu.....

De cet artisan d'emaux,
qui m'appris le "B.A.B.A"
pour broches à ceintures,petits colifichests à porter,
sur modèle créé par maman.
t'en souviens tu..

De ce quartier Tsarewitch,haut en couleur..
t'en souviens tu...

De cette gente dame, belle  apres midi...
defaite le matin....
mon culte de beauté ecroulé..
t'en souviens tu..

De ce quartier,rue saint François,
de ces efflubes d'olives, d'huiles,de vins tirés..
de cette place saleya,
aux fleurs de mille couleurs,
pour 5 francs tu avais 25  glaieuls,
pour offrir à grans mère..
t'en souviens tu..

De ce cinema l'Escurial,
ce bruit de fonds de fin de séance,
cette vitrine de Bettetini, joailler,
cette laverie à côté,
ce foureur en face,
ce petit Paris, enchâssé,entre quatre rues,
t'en souviens tu...

De cette place de la Liberation,
où le marché de samedi,
sustentait toute la famille
t'en souviens tu....

De cette Eglise Notre Dame,
toujours illuminé par des cierges,
où pieuses dames et moi, aussi,
 caressions le corps du crucifié illuminé..
t'en souviens tu..

De ce café de Lyon, en face du Prisunic,
où le Monde ,les passants, assis que tu etais,
devenait un théâtre...d'ombres et de lumières..
de rencontres..de papotages...d'aventures à venir ..ou pas...
t'en souviens tu..

De cette rue Arson, de cette place Riquier,
qui a vu charger, decharger,
mes bras,
 de moultes cartons,
 des Ets Thonnon,
t'en souviens tu...


De ce cimiez et sa Place Commandant Jerome,
de cette descente sur Pasteur,
le Paillon
à l'epoque decouvert puis ensuite à couvrir,
de ce palais d'expos, où le livre etait Roi,
une fois l'an,
de cette ecole Don Bosco,
maintes fois  frôlées de mes mains,
de ce petit jardin, pres de Republique..
où fusait " gari ,gari gari , tu veux un lait fraise,"
t'en souviens tu... 

De ces arènes,
de ce jardin du monastère, 
où j'en ai vu des jeunes à marier
ou deja à se marier ,
belles filles dans des voiles  blancs,
familles compassées, bien tenues,
comme des statues de cires, le samedi surtout..
t'en souviens tu.

De ces notes de musique , le soir en concert
dans les jardins du monastère.
de ces ombres de moines, discrètes,
au petit matin, priant au milieu des roses,
de cette cléf,prêtée par la gardienne, 
qui me permettait de prendre raccourci,
pour rejoindre Riquier..
t'en souviens tu..

De ces chemins de pleurs et ed melancolie,
quand famille séparé, rejeté que j'etais,
de ce foyer de chemin de Brancolar..
où la vraie vie m'a ouvert les yeux,
blessé souvent ,grandi aussi..
t'en souviens tu..

Alors pour compenser
je faisais resonner Betthoven et ses symphonies,
fouiné dans les musées,
séances de ciné doublées ,voire triplées..
manger des patisseries,
voir les fruits confits...
m'habiller du mieux que je pus
 et
 me laisser approcher, comme un oiseau bléssé
causer, causer , causer encore..
puis parfois ferré....on se trouvait des intimités...
t'en souviens tu...

Nissa la Belle restrera la ville
 que d'aucuns m'enviaient au collège..
la ville de mes premiers amours...
masculin ,feminin..
de mes gros chagrins..
des absences..
mais aussi, celle du soleil  des rencontres,
des mes premiers pas de jeuner homme,
qui a vu naître et eclore pour parfaire,
la solidarité...en moi,..
la vie differente de mes aieux, riches  et suffisants,
les revoltes ,mes revoltes,aussi à coté du beau
de l'esthète qui est en moi...

oui, Nissa La Bella 
de tout cela t'en souviens tu...
moi je me souviens...!

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commentaires

D
j'en aurais presque les larmes aux yeux mon ami.Bel hommage l'ami.
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