Nous n’avons pas la prétention de nous substituer aux organismes dont le métier est l’accompagnement des créateurs d’entreprises. Ils rempliront cette fonction beaucoup plus efficacement que nous. C’est notamment le cas de l’Agence Pour la Création d’Entreprises (APCE). Pour approfondir vos réflexions, connectez-vous sur le site : http://www.apce.com Il vous soumettra les 10 étapes qui vous conduiront vers la concrétisation de votre projet. Pour notre part, nous nous contentons d’en souligner , ici quelques idées-forces : 1 - L’IDÉE L’Agence Pour la Création d’Entreprises précise que : Il existe une grande variété de formes d’idées. Plus l’idée est nouvelle, plus il faudra s’interroger sur la capacité des futurs clients à l’accepter. Plus elle est banale, plus il conviendra de s’interroger sur sa réelle utilité par rapport à l’offre déjà existante sur le marché. Aucune idée n’a jamais prouvé sa supériorité sur une autre dans le domaine de la création d’entreprise. Une innovation technologique révolutionnaire n’a pas plus d’atouts au départ que la saisie d’une simple opportunité commerciale sur un marché banal. Créer une entreprise en recourant aux idées des autres nécessite de rester à l'affût de tout ce qui se passe en France ou ailleurs en matière de nouveaux produits, de nouveaux modes de consommation, de nouveaux concepts marketing : la plupart des magazines économiques ou spécialisés en création d'entreprise ont une rubrique à cet effet. 2 - LA PROTECTION D’UNE IDÉE L'idée en soi ne peut être protégée. Seule peut être protégée la forme selon laquelle elle s'exprime : invention, marque, création littéraire ou artistique... D'une manière générale, on appelle propriété intellectuelle les droits qui protègent les créations "issues de l'activité de l'esprit humain" contre toute appropriation de tiers. Ces droits se divisent en deux branches : les droits d'auteurs, et les droits de propriété industrielle. 3 - LE PROJET PERSONNEL Quelle que soit l’origine du projet de création, il est indispensable, pour lui donner un maximum de chances de réussir, de vérifier sa cohérence avec son projet personnel. Les porteurs de projet négligent malheureusement trop souvent cette étape pour se concentrer uniquement sur la faisabilité économique, commerciale et juridique de leur idée. C’est une erreur ! Sa maturation doit impérativement tenir compte d’éléments plus personnels. Choisir de créer, c’est aussi choisir un mode de vie particulier qui doit être en cohérence avec les exigences du projet. Avant de devenir chef d’entreprise, il convient d’évaluer ses contraintes personnelles (disponibilité, santé, situation familiale…), ses motivations, ses objectifs et ses compétences. De même, il est indispensable d’analyser les contraintes que le projet peut faire peser sur sa vie personnelle. 4 - L’ÉTUDE DE MARCHÉ Après avoir vérifié la cohérence du projet économique par rapport à ses propres contraintes et atouts personnels, on peut passer à une nouvelle étape : l’élaboration de son projet de création d’entreprise. L’étude de marché occupe une place clé dans cette étape. Dans la plupart des cas, il est possible de la réaliser, soi-même ,à partir d’une recherche documentaire menée auprès des chambres consulaires, des organismes et syndicats professionnels, de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC), de l’Institut national de la consommation (INC)… 5 - LES PRÉVISIONS FINANCIÈRES L’établissement des prévisions financières consiste à traduire, en termes financiers, tous les éléments réunis au cours des étapes précédentes et à vérifier la viabilité de son entreprise en projetant ces éléments sur une période pertinente et suffisamment lisible : 3 ans. Les prévisions financières devront pour l'essentiel répondre à 5 grandes questions : a) Quels sont les capitaux nécessaires pour lancer le projet ? Est-il possible de les réunir ? L’élaboration du plan de financement initial permettra de répondre à ces questions. b) L'activité prévisionnelle de l'entreprise va-t-elle générer un montant de recettes suffisant pour couvrir les charges entraînées par les moyens humains, matériels et financiers mis en œuvre ? En d’autres termes, le projet sera-t-il rentable ? L’élaboration du compte de résultat prévisionnel permettra de répondre à cette question. c) Les recettes encaissées par l'entreprise tout au long de l'année permettront-elles de faire face en permanence aux dépenses de la même période ? Le plan de trésorerie permettra de mettre en évidence, mois par mois, l'équilibre ou le déséquilibre entre encaissements et décaissements. d) Quel montant minimal de ventes ou de prestations de services faudra-t-il impérativement atteindre au cours de la première année pour pouvoir au moins faire face à toutes les charges de l’exercice ? Le calcul du point mort (ou seuil de rentabilité) permettra de répondre à cette question. e) Enfin, la solidité financière de l'entreprise prévue grâce au plan de financement initial se poursuivra-t-elle au fur et à mesure du développement de l'affaire? Le plan de financement à 3 ans permettra de le vérifier. 6 - LES FINANCEMENTS À ce stade du projet, il convient de réunir les capitaux qui seront nécessaires pour financer les différents besoins durables identifiés dans les étapes précédentes. Le financement correct d’un projet est une des conditions de pérennité de la future entreprise. Les besoins durables de financement comprennent : a) les frais d'établissement (honoraires de conseil juridique, de fiscaliste, de conseil en brevet, frais de constitution de l'entreprise, éventuellement frais de première publicité…). b) les investissements (l’achat ou la construction d'un local, les frais d’installation, l’acquisition de machines, matériels, véhicule, ordinateur, pas de porte ou droit au bail…). c) les dépôts et cautionnements à verser (les loyers versés en garantie pour le local). d) le Besoin en fonds de roulement (BFR), c’est-à-dire le montant d'argent utilisé en permanence, tant pour l'achat et la détention du stock nécessaire à tout moment pour que l’entreprise fonctionne correctement. 7 - LE PANORAMA DES MOYENS DE FINANCEMENT L’Agence Pour la Création d’Entreprises aborde bien évidemment ce sujet d’une manière très exhaustive. Nous ne pouvons ici en résumer le contenu. Néanmoins, nous vous signalons l’existence des fonds de garantie France Active, tournés vers des créateurs en situation personnelle difficile (allocataires du RMI, chômeurs en fin de droits…). Le lien internet franceactive.org est accessible sur le site de l’APCE et sur Actuchomage. 8 - LES AIDES L’APCE aborde bien évidemment ce sujet d’une manière détaillée. Nous ne pouvons ici en résumer le contenu. Néanmoins, nous vous signalons les nombreuses dispositions concernant les allègements fiscaux, les exonérations de charges sociales, l’aide au conseil, la mise à disposition de locaux… Des aides de l’État visent également à favoriser une meilleure répartition géographique des entreprises, à lutter contre le chômage et favoriser la réinsertion professionnelle, des demandeurs d’emploi, à favoriser l’émergence et le financement des projets innovants par l’ANVAR (Agence française de l’innovation)… Les collectivités locales peuvent également attribuer de nombreuses aides. 9 - LE STATUT JURIDIQUE L’Agence Pour la Création d’Entreprises aborde bien évidemment ce sujet d’une manière exhaustive. Nous ne pouvons ici en résumer le contenu. Néanmoins, l’APCE rappelle que : Cette étape consiste à adapter au projet de création d’entreprise un cadre juridique qui lui permettra de voir le jour en toute légalité. Quelle que soit l’activité qui sera exercée, industrielle, commerciale, artisanale ou libérale, le choix d'une forme juridique se fera entre : demander son immatriculation en tant qu’entrepreneur individuel ou créer une société. 10 - LES FORMALITÉS DE CRÉATION L’Agence Pour la Création d’Entreprises aborde bien évidemment ce sujet d’une manière extrêmement détaillée. Nous ne pouvons ici en résumer le contenu. Néanmoins, l’APCE souligne que : Les formalités de création ont été considérablement simplifiées avec de la mise en place des Centres de formalités des entreprises (CFE), "guichets uniques" auprès desquels sont déposées les demandes d'immatriculation, de modification ou de cessation d'activité des entreprises. Les demandeurs d'emploi qui souhaitent solliciter une exonération de charges sociales (dispositif ACCRE) ou une aide financière (dispositif EDEN), doivent impérativement déposer leur dossier à la Direction départementale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP) avant la création ou la reprise de leur entreprise. Le Centre de formalités des entreprises (CFE) centralise les pièces du dossier de création et les transmet, après avoir effectué un contrôle formel, auprès des différents organismes et administrations intéressés par la création de l'entreprise : a) l'INSEE qui inscrit l'entreprise au Répertoire national des entreprises (RNE) et lui attribue un numéro SIREN, un numéro SIRET et un code d'activité : le code APE. b) les services fiscaux. c) les organismes sociaux : URSSAF, caisse d'assurance maladie, caisse de retraite. d) le Greffe du tribunal de commerce, si l'activité est commerciale ou s'il s'agit d'une société. Le greffier du tribunal adressera par la suite à l'entreprise un document attestant de son immatriculation au Registre du commerce et des sociétés (RCS), nommé "extrait K" pour les entreprises individuelles et "extrait Kbis" pour les sociétés. e) le Répertoire des métiers, si l'activité est artisanale. f) les caisses sociales concernant les salariés ainsi que l'Inspection du travail, si la déclaration indique que l'activité démarre avec des salariés. L’Agence Pour la Création d’Entreprises précise également que : Les commerçants et les sociétés commerciales (SARL, SA, EURL, SNC...), n'ayant pas un objet artisanal, relèvent de la Chambre de commerce et d'industrie Les personnes physiques et sociétés assujetties à l'inscription au Répertoire des métiers (entreprises artisanales) relèvent de la Chambre de métiers. Chaque CFE est compétent à l'égard des entreprises dont le siège social, l'établissement principal ou un établissement secondaire est situé dans son ressort. Enfin, l’APCE fournit de nombreux conseils pratiques, à savoir : PROTECTION DE NOM DE MARQUE (INPI, AFNIC) En cas d'utilisation d'une dénomination ou d'un nom commercial original, il est prudent de vérifier préalablement auprès de l'INPI (Institut national de la propriété industrielle) que ce nom n'est pas déjà utilisé ou déposé en tant que marque. De même, le nom utilisé pour désigner l'entreprise ou le produit commercialisé, peut faire l'objet d'un dépôt de marque auprès l'INPI et d'une réservation de nom de domaine auprès de l'AFNIC dans l'éventualité de la création, à plus ou moins long terme, d'un site internet. À QUEL CFE D’ADRESSER ? L'INSEE, avec ses partenaires du Réseau CFE, a réalisé un site destiné à faciliter les démarches administratives de création comportant notamment une application permettant de déterminer le CFE compétent par communes. Le lien internet Réseau CFE est accessible sur le site de l’APCE. ACTIVITÉS PARTICULIÈRES Certaines démarches spécifiques sont imposées par l'activité de l'entreprise : demande d'autorisation, de carte professionnelle, de licence, inscription auprès d'un ordre professionnel… STAGE OBLIGATOIRE Si l'activité est artisanale, le chef d'entreprise doit effectuer un stage de gestion ou solliciter une dispense, s'il est en mesure de justifier de certains diplômes. DOMICILIATION DE L’ACTIVITÉ Lorsque l'activité est exercée au domicile du dirigeant, un certain nombre de précautions doivent être prises notamment une autorisation du propriétaire si une clause du bail le prévoit, une autorisation de la copropriété si cette formalité est prévue dans le règlement de copropriété ou si l'immeuble est réservé à l'habitation, une demande de changement de destination du local dans certains cas. ASSURANCE Il est également important de garantir la responsabilité professionnelle de l'entreprise, et ce, quelle que soit l'activité exercée. Le Centre de documentation et d'information de l'assurance (CDIA) dispose d'une documentation complète sur les obligations des entreprises en matière d'assurance (3614 CDIA). CAISSE DE RETRAITE Dans les trois mois suivant l'immatriculation de l'entreprise, et même si l'activité démarre sans salariés, l'adhésion à une caisse de retraite de salariés ARRCO (non cadres) est obligatoire. Les caisses ne manqueront d'ailleurs pas de se manifester rapidement. Passé le délai de trois mois, une caisse interprofessionnelle est imposée à l'entreprise. FORMALITÉS COMPLÉMENTAIRES À LA CRÉATION D’ENTREPRISE a) faire intervenir un commissaire aux apports, lorsque les associés apportent des biens autres que de l'argent au capital de la société. b) déposer les fonds constituant les apports en espèces sur un compte bloqué pendant le temps nécessaire à l'immatriculation de la société : soit dans une banque, soit à la caisse de dépôts et consignations, soit chez un notaire. c) rédiger des statuts. d) désigner le ou les premiers dirigeants. e) établir un état des actes accomplis au nom et pour le compte de la société en formation. En effet, tant que la société n'est pas immatriculée, elle n'a pas de personnalité morale et ne peut donc prendre d'engagements. La signature par les associés des statuts vaudra alors reprise des actes par la société et permettra à l'entreprise notamment de récupérer la TVA sur les achats. f) faire enregistrer les statuts auprès du centre des impôts en quatre exemplaires. Cette formalité est désormais gratuite. g) publier un avis de constitution dans un journal d'annonces légales. h) les dirigeants souhaitant domicilier le siège de leur société pendant 5 ans dans leur local d'habitation doivent adresser une lettre d'information au propriétaire (ou syndicat de copropriété). Yves BARRAUD Pour plus d’informations sur tous les points évoqués dans ce résumé : http://www.apce.com A suivre : DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE. voilà les premières demarches à faire, comme l'indique l'article de Yves BARRAUD, bien entendu,elles seront à mesurer avec les nouvelles dispositions du 1er janvier 2009, pour ce qui concerne le statut de l'autoentrepreneur. pour ce qui du financement de 3000 à 5000 euros, concernant les micro-enteprises, les aides de celles ci peuvent être cumulées, pour les sans emplois,avec des aides plus specifiques que l'ADIE, indiquera. toutes les indications ci dessus, ont ete prises sur actuchomage.org qui a un site interessant et qui traite de nombreux dossiers.
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