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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 14:34

Avez vous remarqué comme le dôme du Negresco
ressemble à une belle patisserie?

Moi, gourmand, j'imagine un dessert sur une assiette:
dont un patissier pourait s'inspirer:

un dôme rose de pate d'amande..
coiffé d'une petite  boule sucrée mimosa
au dedans un coeur de glace superposé,
 posé sur un rond feuilleté..ou pate briochée...
glace decomposée de la manière suivante:
vanille,mente avec eclats de chocolat,glace au gingembre,
et tout autour un coulis de mandarines du pays,
parsemé de peaux confite de ce fruit....

Alors pourquoi un patissier Nicois 
ne se devouerait pas pour le proposer 
à sa clientèle...
 ou tout simplement à la propriétaire de l'hôtel Negresco?

je revois toujours,  à ma mémoire, à la porte de l'Hotel,
dans son bel habit bleu,
et ses manières courtoises
le portier,
 le premier lien avec 
cet hotel emblématque de la côte et de Nice en particulier..

Bien sur d'autres hotels majestueux, l'ont entouré..et l'entoure encore..
certains noms reviennent à ma memoire:
West-end, Royal, Ruhl ,Palais de la Méditerrannée,Meridien..
Ils ont la même vie que nous les hommes:
aléas et parfois disparition.. et même mort..

L'essentiel c'est que l'esprit de service, 
de ces hotels restent..
Bien sur Cannes et Monaco..
depuis 1947 ont pris relais..
de village sur cote ,ou rocher esseulé,
devenus grandes et belles cités,
il n'en reste pas moins que Nice
en fut le modèle et l'inspiratrice..

D'autres souvenirs me viennent à la tête,
comme la Rue Bonaparte , où pendant la campagne d'Italie
Bonaparte s'était arrêtée et y avait trouvé un gîte..

La Reine Victoria, en haut de l'avenue de Cimiez,
 pres de l'ancien Hotel Regina, converti en appartements...

La Rue de la Republique , petite rue Parisienne,
qui debouche sur la Place Garibaldi,
où à l'époque pas loin, Niceco, etablissait 
ses etals, ses rayons..

Parfois , devant un minuscule édicule,
je m'arrêtais, pour acheter un pan bagnat, 
un mendiant, une pissaladière, pres du même Niceco.. 

Ou alors au jardin Public , du haut de la Republique,
face au cinema de la rue du même nom
un homme à l'accent me hélait: "  he garri, t'as pas soif!
et de me proposer un lait fraise ou menthe..

j'ai connu même le Paillon,
 encore decouvert,
ouvert au ciel de Nice..
et ensuite, j'y ai vu monté ces arches pour le recouvrir
et devenir ce terre-plein, où de nouvelles constructions
se sont érigées..

je me souviens aussi: 
 
du premier Festival du Livre de Nice.
au Palais des expositions,
qui était à l'époque le phare  de ce Paillon..
où j'ai acheté mes premieres encyclopédies..

De ces escaliers du Monastère , où raccourci bienvenu,
je devalai, cette colline, pour rejoindre,
 Place Riquier et mon travail d'alors..
passant devant Don Bosco...

Du Marché de la Liberation, où chargé des fromages et legumes,
je rejoignai la rue Paganini,
 pour rejoindre Alphonse Karr
nid d'ado mal degrossi
 et apeuré par la Ville
grouillante de vies et d'inconnus...

De ce casino Municipal, où tabliers blanc à la taille
les serveurs pressés, servaient la boisson de votre choix ..
c'était le lieu aussi d'hommes de Loi et autres commerces
lieu où niçois échangeait, comme dans toutes les place du Monde..

Un temoin illuminé, avec ses jets,
 Appolon, gardait la place..
bien sûr son sexe,non caché,
 a dû en choquer , des âmes prudes..
mais il etait beau, et bien scupté,
 avec des formes,
 qu'ado
on aurait bien voulu disposer,
 nous jeunes gringalets.... 

Les "belles de nuit de la Rue de France
savaient nous aguicher: "tu viens chéri!.."
Alors un peu géné
on baissait la tête
 et on poursuivait son chemin,
honte toute bue,
 et sans doute surpris d'être interpellé..

Les maisons closes n'existaient plus, 
et c'eût été
preferable 
et plus discret à nos avis;
même que le fils de Jean, le jacquot,
de Medecine bien appliquée,
 en usage voulait recommander..
sujet politique bien trouvé,
 mais vite repoussé..

Enfin,
 il existe des périodes plus fastes,
pour draguer..
comme le Carnaval,
 où Roi de carton
 et  sa cour endimanchée de satin et bigarée,
defile sur L'Avenue jusqu'à Masséna,
j'y  ai porté tête de coq en carton,
 dansé derrière ses chars, 
distribué les confettis
 et dis
" bonjour aux enfants"..

Les oeillets pleuvent sur la Promenade , 
aux nuits bleue, blanche ,des batailles de fleurs..
où de jolis poupées , 
un rien habillées, sourire rouge éclatant
vous donnent envie de s'y serrer de près..

Mais Nice c'est aussi, une ruche d'abeilles, 
où tous les métiers s'y côtoient,
face aux besoins démultipliés,
de ce mélange de cultures, de vies posées là;
parce que le Destin des uns et des autres 
en a decidé ainsi,
pour eux 
et leurs descendants...

Le soleil de sa Baie attire de plus en plus de monde,
comme le miel...
 mais la misère y est là
aussi cachée, 
pas absente, 
les retours de fortune
y sont nombreux..

La classe laborieuse et d'employés,
prête à donner le meilleur..
pour que le passant d'un jour, 
le touriste
ait la sensation d'une Citée bien née..
et des Dieux protégée...

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