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23 novembre 2005 3 23 /11 /novembre /2005 18:52
                                                                      Je crois que meme si , l on doit pas attacher,de l importance aux choses matérielles, il y a bien  une chose, où on y laisse un peu de son âme , c est la maison de son enfance ou l appartement...
                                                                       Autant que je m en souviennes, celui de la  rue Alphonse Karr, il est situé  au 4e etage , la porte donne sur la cage de l ascenseur, escalier de marbre blanc, grande double porte en faux bois , que l on ferme a un battant tournant ,de l interieur, quand on y est a l intérieur.; quand on y entre c est un carrelage de carreaux de gres noirs et blancs, a droite de celui ci un poele où l on mets des boulets...relié a des radiateurs qui suffisent a chauffer tout l appart a Nice, boulets que l on monte de la cave,dans des seaux...

                                                                       En face , de ce poele, une porte, la chambre de la grand mere paternelle..un parquet a l anglaise, à batons rompus, unr grande armoire de merisier, une vitrine louis xv où sont posées des statuettes en "biscuit", sur socle de sevres, de louis xv, Marie antoinette , de musiciens etc,.... des verres de murano, des souvenirs ...vitrine fermée à clefs, de verres tranparents , etincelants; un grand lit de meme style que l armoire, à coté une table de nuit; poses dessus un galley, avec pied illuminé, abajour qui sert aux prieres de Madame, à cote un crucifix et la bouteillle de Négrita(rhum) pour le soutien moral , sans doute, et le chapelet....!!   interdiction formelle d y rentrer sans les patins, grand mère y veille , et le parquet est entretenu à la therebentine et cire d abeille compacte johnson....

                                                                       La porte à coté,à petits carreaux , face à la porte d entrée, est a double battants, donne sur un salon-boudoir.:..la precedente proprietaire, y a fait décorée un salon chinois: sur fonds noir , des allegories de scenes de vie chinoises, les panneaux sont separés par des bandes rouge carmin, d une largeur d une main et serties sur leurs bords de baguettes dorées.....
                                                                        Le plafond est haut, tout autour court des frises sculptées de stuc avec fruits, raisins, pommes, oranges ....
                                                                       A gauche, le lit des parents, avec dessus de lit fleuri.....
                                                                       A droite contre le mur chinois , un bureau Empire  Napoleon 3,aux pattes de lion, bureau laqué..; 
                                                                       Pres des fenetres à petits carreaux, trônait quans j etais "minus "de 5 ans , le piano à queue, noir avec son appareil conique qui battait la mesure,à gauche, une grande arcade de bois , ouvre sur la salle a manger:grande table, chaises sculptées, à haut dossier, avec animaux tenant ecussons, buffet Henri 2 a collonnettes... 
                                                                       Et contre le mur ,qui separe du couloir, un piano d études..(dans les années soixante, ces pianos auront ete vendus)..

                                                                     Plus tard a mon retour de pensionnat,cette piece deviendra, notre chambre à mon frere et a moi.;le salon deviendra la chambre de mere et soeur.;, le tout sépare par un panneau de bois, sur lequel sera fixe un tableau de 5m sur 4 m, representant un clair de lune et chemin , tellement fonce , que les details n y seront plus visibles...La quatrieme piece, devenu la chambre de mon père, a mon retour de pensionnat, etait notre chambre à nous trois, quand nous etions petits..je revois encore une alcove enfoncée dans le mur, un papier  à grands motifs sur les murs, plafond sculpte, et une lampe galley , forme de vasque, soutenu par trois cordes, vasque decoré de feuilles d automne..., .Si l on prend le tournant de l appartement , juste a la droite de la 4eme chamnbre, un petit espace sombre avec un reduit et des placards, à sa suite, une salle de bain , toute de cuivre, et une grande baignoire aux pattes de lion...
                                                                      .Maman y faisait son linge et ses draps, suspendait au dessus, pour y egoutter les chemises de papa.... un lavabo, avec des robinets , dorés , de laiton , une glace , un wc  ,au dessus de lui, un chauffe eau tout de cuivre et conduites( faut dire  qu a mon retour de pensionnat, la salle d eau est hors d usage,  (baignoire) notre toilette se fait a la cuisine)....la cuisine carreaux de gres noirs et blancs , toute en longueur...

                                                                     Un frigo, non electrique, à claies de bois, où l on pose des barres de glace, que des crieurs livrent toutes les semaines....ce frigo, remplace par une marque "Frigidaire" dans les années 66...
                                                                     Comme moyen de cuisson, un potager, grande cuisinière, charbon , des ronds que l on enlève, pour charger, barre de cuivre sur devant.( on y enfourne tartes et autres plats)..
                                                                     A mon retour de pensionnat, ce sera seulement un double rechaud à gaz, la cuisine se fera souvent en cocotte en fonte pour plats cuisinés lentement , mijotes,ou par cocotte minutes "Seb" et les gateaux,  dans le plat a savarin .. l evier , grand bac blanc en face du potager, fenetre donnant sur cour fermee.... à droite du frigo, une grande table de bois, au dessus, un grand panneau de couleur verte , où sont suspendues, ustensiles et au dessus etagers ou est posé moulin a cafe "peugeot" et autres  ustensiles.....sur une partie d un mur, un enfoncement, sert à entreposer bouteilles et autres vaisselles..
                                                                     Dans les années 60/70, ce placard sera infecte de blattes, faute d entretien....la porte , vue de l intérieur, est verte "passée".....ce que je me souviens c est que le martinet y etait accrochée et sa simple vue nous faisait tembler  de peur..

                                                                     Toutes les fenetres donnent sur la rue alphonse karr, le salon donnne sur les collines , ou l on voit bien l observatoire et sa coupole qui change de couleur au gré du temps, du blanc au rosé, au gris....Le couloir en forme de L, est tellement large, que l on pourrait y ajouter  des canapes ..plus tard coffre et armoire occuperont partie de celui ci...

                                                                     Cet appartement, fait partie de la douzaine qui occupent , l immeuble datant de 1905,; Alphonse Karr (ecrivain et polemiste) y a habité, les caves , du moins, leurs sols sont percées de trous..bati sur des cressonieres, d ancien temps , c est pour y laisser remonter de temps en temps l eau....

                                                                     D apres mon pere, ce quartier etait du temps de la Reine Victoria, qui avait ses pénates à Cimiez, un  marais ou l on y chassait le canard....années 1880...

                                                                    Nice a une longue histoire et elle est composée de differentes strates d immigration, liées aux  de l histoire du monde, quartier russe, anglais, ...mondain, demi-mondain , vieux nice, petit paris, plus tard , magrebin,  et autres mouvements de populations, fera la palette d un monde cosmopolite ....

                                                                    Cet appartement , j en connaitrai, les recoins et le dur labeur d entretien, car dès mon retour de pensionnat, c est moi qui en assurera, le nettoyage, le cirage des parquet à la cire johnson, des chaises , de la table, du buffet henri II, de l entretien couloir et cuisine  des carreaux. de grès.., la Grand mere , derriere  moi:" Tu vois , que ta mère , ne  t aime pas, c est toi la bonniche, pendant que ton frère et ta soeur s amusent.." 

                                                                     Il est vrai que de la date d octobre de retour 1966, a .mai/ juin 1968, ce sera moi, qui debarassera la table le soir, fera vaisselle, fera les courses le samedi, au marché de la Libération;, aucun temps libre , ni argent de poche, ne viendront egrener mes jours , meme qu alors, d autres choses m occuperont dans la journée....le menage et parquet et meubles ce sera samedi ou les jours je ne travaillerai pas...."

                                                                    Le medecin a dit , je dois t occuper, au maximum,alors c est pour ton bien" dit ma mère; seulement parfois je sens bien qu il y a un peu d abus....mais le respect, la crainte d une rouspetant e ou humiliation font que je plie.....à  ses desirs.

                                                                    Dans les années de petite enfance, la chambre de la grand mere paternelle etait occupée par les grands  parents maternels.

                                                                   Je ne sais où etais la grand mere paternelle, ou du moins apres la revelation de mon parrain, je crois qu elle avait d autres occupations a Verdun...ou ailleurs...

                                                                   Je comprendrais mieux , plus tard,  ( en 1988) les recriminitations de ma grand mère  paternelle , (grace à mon parrain, le frere de Maman,)sur Marthe Richard, qui a fait voté , une loi sur les maisons closes, mais sans avoir, au début , en avoir saisi le fond de rancune....ainsi se sont devoilés, petit a petit les secrets intimes de ma famille, au fil des annnées....

                                                                   Pourtant le paradoxe a voulu que notre  education,ou du moins, la mienne devra etre tres stricte, où l on ne me "passera rien"...
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